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LE JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE

 

d'après l’œuvre d'Octave Mirbeau

M/S William Malatrat

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 P'tits Molières

***P'tit Molière de la Meilleure comédienne dans un premier rôle
***Nomination dans la catégorie meilleur seul-en-scène

 

LA PIÈCE

 

Fin du 19ème siècle, Célestine, la chambrière des Lanlaire à l'évidente sensualité, dénonce avec une lucidité redoutable et un humour impitoyable la condition des domestiques et des gens de maison, forme moderne de l'esclavage.

Tour à tour dévouée, manipulatrice et amoureuse, elle nous confie dans son journal ses choix, ses doutes, ses sentiments, sa souffrance et se livre sans retenue ni pudeur.

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LA PRESSE

 

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  • LES TROIS COUPS


Venez voir à l’intérieur !
Une femme seule. Un grenier qui n’a que deux couleurs, le beige de sa valise et de sa peau et le noir tout autour, un journal comme exutoire, un prénom – Célestine : voici tout ce qu’elle a. Nous entrons, à travers la minuscule salle du Guichet Montparnasse, dans l’intimité simple d’une femme que l’on croit tout aussi simple. Être femme de chambre à l’époque (fin xixe-début xxe siècle) signifie avoir un statut qui n’en est pas un. C’est n’être vraiment ni un animal ni un homme. C’est être un figurant de la maison, une chose active à qui l’on commande et que l’on peut rendre utile, un objet sexuel sans pensée, à disposition chez soi.

 

Nous avons accès lors de ce « Journal d’une femme de chambre » à l’antre extrêmement lucide d’une femme sous-estimée. Qui nous accueille dans son grenier, nous ouvre son journal personnel et nous présente tout ce qui fait d’elle une humaine qui vit, pense, ressent, réfléchit, aime, déteste, s’ insurge, analyse ou manipule.

 

Célestine est une jeune femme au physique attrayant. Elle passe de maison en maison, et n’y mène à chaque fois qu’une vie dérisoire. Chaque employeur se révèle avoir ses tares, ses perversités, et la situation est toujours similaire : elle reste une domestique peu estimée et n’a pas le droit à la parole. Âgée d’à peine plus d’une vingtaine d’années, elle déchante déjà. « Les rêves… des bêtises » nous dit-elle. Elle connaît déjà très bien la société bourgeoise gangrenée de l’époque, cette société bipolaire constituée de ceux qui ont de l’argent et les autres, leurs domestiques.

 

À travers la voix de cette femme, c’est le peuple qui a la parole et qui hurle sa révolte. La belle jeune femme au regard bien aiguisé nous présente un monde où les femmes sont autoritaires et acariâtres, tandis que les hommes sont des salauds et des pervers.


Karine Ventalon sait trouver le ton juste, la mimique adéquate et l’imitation exacte. Très habilement, elle stimule notre imagination, qui s’en donne à coeur joie. La talentueuse artiste ne manque pas de faire vivre, par son seul corps, toute une série de personnages drôles ou pathétiques. Elle passe sans difficulté d’un sentiment à l’autre, nous faisant ressentir la véracité de chacun d’eux.

Célestine-Karine se place parfois en victime, en spectatrice affligée ou en manipulatrice, et, par moments, elle s’effraye elle-même, se sent dépassée et ne se comprend plus. C’est ici l’épanchement d’une âme dégoûtée, lasse, qui s’ ennuie, mais également amusée, violente et cruelle, qui a aussi ses perversions criminelles et sexuelles. Bien qu’elle se sache injustement traitée, elle ne se pose pas en malheureuse victime, triste bête noire du destin.

Au contraire, elle se montre dans toute sa vérité, avec non seulement ses besoins de tendresse, de reconnaissance et de liberté, mais également ses besoins de cruauté gratuite et de sexe juste par pur désir. Le discours de l’injustice entre bourgeois et domestiques, bien qu’il trouve aisément son équivalent dans des situations actuelles, n’est plus immédiatement un sujet qui nous touche.

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Il n’est cependant pas le seul intérêt que recèle ce texte d’Octave Mirbeau. Un journal intime qui s’ouvre, c’est une âme qui se confesse à nous. L’on peut voir ce Journal d’une femme de chambre comme une vue sur le paysage complet qu’est l’âme de cette femme. Ce paysage a ses parcelles de noirceur, de luminosité, de beauté et de laideur. Bien que ce qui nous semble prédominer soit les revendications sociales contre l’injustice, nous pouvons surtout y voir le portrait d’une femme qui, après avoir longuement observé, connaît fort bien les autres, mais très peu elle-même. Elle est en quête d’un bonheur difficilement accessible, car elle sait ce qu’elle exècre, mais ne sait pas vraiment quels sont ses rêves, ni qui elle aime vraiment et pourquoi.


En tout cas, tout au long de la représentation, on apprécie ce beau bouquet constitué d’un texte surprenant, drôle et sarcastique, d’une belle actrice parfaitement adéquate au rôle et dirigée de façon juste et originale par William Malatrat.

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Un spectacle qui vaut le détour. Antoinette de Vannoise

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  • THEATREAUTEURS

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« Le Théâtre Le Guichet Montparnasse nous propose chaque samedi à 19h :" Le Journal d'une femme de chambre " roman illustre du non moins illustre Octave Mirbeau. Luis Bunel en tira un film que tout le monde a vu et revu avec Jeanne Moreau dans le rôle titre. Pourquoi effectivement, ne pas en tirer un monologue puisque le rôle est d'évidence porteur ?

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William Malatrat en signe ici la mise en scène et Karine Ventalon interprète ce personnage de soubrette canaille à l'évidente sensualité.

Une valise sera le seul accessoire symbolisant l'ameublement. Un journal en sortira et nous découvrirons alors les vicissitudes de l'emploi. Douze places en deux ans, cela vous forge le caractère ! Plus rien ne peut surprendre en cette société qui a pensé à protéger les animaux mais pas le personnel. Maîtres et domestiques entretenaient parfois de bien étranges relations et peu à peu, ceux qui exercent cette profession n'ont rien à leur envier sur le plan des complications mentales. Quelle sourde attirance Joseph exerce t'il sur cette jeune femme venue de la ville qui ne nourrit pourtant aucune illusion le concernant ? Pire, elle est convaincue qu'il a violé puis tué la petite Claire et cependant envisage de lier son sort au sien.

Méandres de l'âme humaine : attraction-répulsion, qui des deux aura le dernier mot ?


Allez découvrir ou vous remémorer ce texte dit avec intelligence et dans la plus grande sobriété ». Simone Alexandre

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  •    FROGGY'S DELIGHT                                                                                          CHABADDA MAGAZINE                                                        

 

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  • REGARDEZ LES HOMMES DANSER !

 

« On n’a pas le temps d’être juste avec ses Maitres ! »

 

Célestine est une femme de caractère. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Savoir porter la livrée domestique, n’est pas donnée à tout le monde, quoi qu’en pense les Maitres. 

 

Cette adaptation du roman d’Octave Mirbeau dont on va fêter en 2017 le centenaire de la disparition, reste unique. Unique par la démarche minimaliste du metteur en scène William Malatrat qui sert avec finesse l’adaptation de Virginie Mopin. La simplicité devient force dans l’interprétation de la comédienne Karine Ventalon. Elle offre à Célestine la justesse de la vie. Non pas un truc sortie de la naphtaline que l’on aurait dépoussiéré pour l’occasion. Non ! Les mots dans la bouche de la comédienne claquent comme autant de vérités que notre monde en fin de vie refusent de reconnaitre.

 

La modernité de l’adaptation nous tient les tripes.

Si aujourd’hui le roman et les deux films font partis de cette «mythologie domestique », la pièce que l’on peut découvrir au tremplin théâtre les samedi à 20h30 jusqu’au 7 févier 2015 a su contourner les pièges de la reconstitution. Trop moderne pour rester confiner. Offrir comme repaire, un long flash back est toute l’originalité de la pièce. Un élément de langage qui renforce la dramaturgie à travers la lecture du célèbre journal. Une remontée de vie parfaitement maitrisée par Karine Ventalon qui tout au long de la pièce ne joue pas à « La Célestine », mais est, cette domestique trop élégante pour ses Maîtres, trop maline pour qu’on la prenne pour une cruche, mais indécise lorsque l’on parle d’amour…

 

Une femme et pas seulement un rôle.

 

L’histoire reste indélébile, collée à cette fin du XIXe siècle en pleine révolution industrielle. Et  pourtant les mots sont là, intemporels, violents, revendicatifs, humains qui résonnent dans notre modernité. Alain Chêne

 

 

  • BLOG DE PHACO

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Adaptation d’un sulfurant roman d’Octave Mirbeau (1848-1917), Le Journal d’une femme de Chambre,  mis en scène de façon  efficace et sobre  par William Malatrat,  dévoile les turpitudes et injustices entourant la condition de femme de chambre au XIXe siècle. Avec grand talent la comédienne Karine Ventalon y interprète la soubrette Célestine et  les autres personnages de cette tyrannique saga domestique.


Comme son contemporain Zola, Mirbeau fut à son époque un écrivain férocement anticonformiste. Partageant le même goût acide pour le naturalisme noir de l’auteur de L’Assommoir, Mirbeau dénonçait dans ses livres l’hypocrisie des conventions bourgeoises et particulièrement dans Le Journal d’une femme de Chambre le fétichisme et la vantardise des notables, mettant en avant leur caractère ridicule et leur cruauté d’âme envers les domestique

 

Dans l’environnement scénique simple du Tremplin Théâtre, juste encombré d’une grande malle symbolique, Célestine, maîtres et domestiques prennent chair au fil du jeu spontané et suggestif de Ventalon. Portée par une déclamation originale et une forte expressivité corporelle, la comédienne se fait la porte-parole de Célestine à travers cette galerie de personnages odieux, comiques, attachants ou ignobles qui forme la pessimiste trame humaine du Journal. Fidèle à l’esprit sexué du roman, l’adaptation de Mopin et Malatrat reflète l’ambivalence du caractère de Célestine à travers ses tendances masochistes et ses accès de révolte. Au final, cette adaptation du Journal d’une femme de Chambre est l’occasion de voir un beau jeu théâtral de comédienne et de redécouvrir toute la modernité du roman de Mirbeau. Thierry de Fages

 

 

  •  MONTMARTRE ADDICT

 

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  •  MONTMARTRE A LA UNE MAGAZINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • TOUTE LA CULTURE

 

Le journal d’une femme de Chambre au Tremplin Théâtre : l’être de noblesse
Lettre à Karine Ventalon.

 
Chère Madame,
J’étais hier soir à la représentation du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau dans ce petit théâtre Le tremplin théâtre dont l’inconfort est inversement proportionnel à votre génie. Ainsi, nous oublions notre bien être pour n’être que plus attentif à votre incroyable sens du frontal contenu dans cette œuvre légère vendue sous le manteau au début du vingtième siècle dans les odeurs nauséabondes des Croix de feu et des danseuses de Degas.

 
Je n’ose vous appelez Mademoiselle tant le mot est galvaudé voir interdit. Pourtant, comme il conviendrait à votre statut de Femme de chambre subversive – car la subversion est populaire avant d’être artistique – rémunérée à coups de trique, de mépris, de prises à la hussarde, d’enfantement du maître. Bref un statut de femme à part, qu’octave Mirbeau, dépeint avec acidité du premier au dernier soupir de l’accomplissement. Voyage dans la tête et le corps d’une femelle apparente tenant les hommes par la chaleur intime du ventre. N’est pas maître celui que l’on pense quand la conscience et l’esprit de revanche de sa condition sont des feux animés de posture, d’arrogance, de fausse virginité et de ce regard calculé de la colonisée sur le colonisateur.


Vous êtes Madame, une actrice. Comme l’est cette femme attachée à la coiffure, au bien-être, aux couvre-lits, aux maraudages, aux secrets, aux plateaux, aux souliers dans ces robes noires et jarretelles que les femmes bourgeoises et aristocrates à la vertu légère délaissaient pour rejoindre le couvent, leur amoralité révélée. Qui êtes-vous Karine ? A nous faire sentir bourgeois dominateur en érection mentale devant votre performance. Ah, votre performance seule en scène et en bas de soie ! Vous jouez sur les hauteurs de Pigalle, à quelques pas du Bateau Ivre, à quelques enjambées de Pigalle et ses hôtels particuliers. Ses hôtels si particuliers, aristocrates caboulots, où les barons appelés « tonton », diplomates et hommes d’église offraient à leurs danseuses, folles bergères, le coton des colonies sur leur peau pâle d’opéra de quat’sous.


Spectateurs, nous avions tous en images Jeanne Moreau et ses bottines dans le film de Luis Buñuel. Mais ça, c’était avant. La haute couture a fait son œuvre. Etes-vous habillée d’un texte excitant de sensualité ? Est-ce le texte que vous dénuder ? Sommes-nous dans cet amour de la langue qui nous pousserait à migrer vers ces frontières interdites que quête l’aventure érotique de la domination ? Madame, je vous le demande, où nous embarquez-vous ? Ici, nous pourrions penser à moindre mal que nous sommes voyeurs. Non, vous jouez. Vous jouez le plaisir, vous jouez la tendresse, vous jouez l’antisémitisme dans la bouche de votre amant définitif, vous jouez l’impertinence, vous jouez tout, d’un trait, d’un battement cil, d’un frottement de page comme de l’onanisme. Imparfaitement parfaite. Addict au jeu. Droguée à l’incarnation. Imperturbablement infante, putain, soumise, impertinente, consciente, dominatrice du texte et de nos âmes de spectateurs pêcheurs.


Votre performance donc disais-je. Seule en scène, vivant entre innocence et perversion ce que l’appel des baisers de ces messieurs inspire, traduisant avec lassitude et énergie le moindre mot de ce journal dont chaque page tournée de votre main appel avant l’évocation l’émotion. Non pas celle de cette lecture car votre acte de chair et d’esprit n’est en tout point jamais dans le « lire » mais dans le « dire ». Oui, Madame, de votre jeune visage si apte à transcender tant les émotions du moindre souffle ou d’un personnage masculin, vous ne nous apprivoisez pas, vous nous érotisez. Mais vous, Actrice avec un grand A, vous avez la grâce étrange de Blanche de la Force, l’abnégation de Fantine, les pauses de la Goulue, la modernité de la gestuelle sans complexe et intense, définitivement indispensable au sens dans la pureté irrationnelle d’une diction aussi séduisante que vos hanches et vos cuisses pâles. Non, au-delà de l’orgasme, au-delà de la pauvreté de classe si justement articulée dans votre bouche (et ici la bouche n’est point les lèvres) vous incarnez. Nous le sentons. Nous sommes érotisés, en érection mentale comme dirait Victor Hugo, face à la réalité du Je. L’inventivité du jeu. A ce point tel que vous n’êtes qu’acte. Ici est votre majesté.


Sans rideau apparent, jouissant sous nos yeux, souffrant dans l’affront, cherchant la bonne place, s’exerçant à faire de votre expérience d’actrice la maîtrise de sa condition pour assouvir sa faim par celle des maîtres ; vous êtes la performance puissante qui vous tient sur scène, dénudée et cambrée sans que le mot ne disparaisse, sans devenir une simple langue des signes, nous laissant sur notre cul.


Madame, si jeune, vous m’avez rappelé que la modernité de la posture théâtrale se pose sur une vérité de l’enseignement classique. Vous inspirez ce sentiment d’avoir vu quelque chose de juste. Unique. Que « Oui, ça ne peut être autrement joué. Oui, la condition humaine est ici. Oui, l’homme sent le stupre. Oui, quand l’amour nous tient, la saleté de l’âme on s’en fiche. Oui, aimer s’est être prête à tuer. Oui, on n’analyse rien. Oui nous sommes des animaux animés. Oui, la symbolique du texte est une vie après l’écriture, une vie après la vie. Et que, de rencontrer un personnage dans sa vie comme dans la littérature dévoile notre personnalité à jamais inscrite dans cet intimité, qu’avec nous vous savez – car c’est un savoir du jeu- formidablement partager. Voire bouleverser. Sinon, pourquoi « dire » un journal ? A vous revoir à Avignon. J’aimerais tant Mademoiselle.


J’étais au théâtre l’autre samedi soir. J’y ai vu une comédienne. Française. J’allais écrire « C’est rare. ».

La séduction d’une actrice qui ne cherche pas à séduire.


La pièce "Le journal d'une Femme de Chambre" est en compétition pour les « P'tits Molières 2015 ».

Aharon Zolty .
Rôle interprété par Karine Ventalon
Mise en scène de William Malatrat

 

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  • SORTIES A PARIS

 

Un monologue théâtral tiré du roman éponyme d’Octave MIRBEAU (1848-1917). Ce défenseur acharné de Dreyfus, ami de Claude Monet et d’Auguste Rodin, a écrit ce "Journal", en 1900.

 

Nombre de comédiennes ont donné corps à ce rôle. La première à l'interpréter avec une réelle volupté, une approche sensuelle, c'est Paulette Godard, (3ème épouse de Charlie Chaplin), dans une mise en scène de Jean Renoir.

 

Karine VENTALON, est au sommet du genre, mise en scène par William MALATRAT, dans une adaptation théâtrale de Virginie MOPIN.

C'est véritablement une grande prestation. Un couple devant moi, cachait mal son embarras, détournant souvent leurs regards, de la scène.

 

Le puissant jeu de cette artiste m'a fait oublier la pluie sur mon scooter dans les rues de Montmartre aux pavés gras et glissants.

Une jolie comédienne, avec une telle densité - derrière laquelle on devine une énorme force comique - doit se diriger vers la comédie populaire, elle a une place à prendre.

 

Allez vite la voir... Et retenez son nom, on la reverra bientôt sur de grandes affiches... Robert Bonnardot

 

 

  • CULTURE- TOPS

 

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  • FROGGY'S DELIGH - LE PALMARÈS DE LA CEREMONIE

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  • SO LADIES

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Journal d’une femme de chambre : une pièce de théâtre à ne pas rater

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Idée sortie Culture pour les Parisiennes : « Journal d’une femme de chambre », à la Folie Théâtre : Destin mouvementé d’une subalterne.

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Fin des années 1890 – début des années 1900, décor minimaliste, intimiste : éclairage, parquet de scène, murs noirs, une porte, une vieille malle beige, celle de Célestine la soubrette, pleine de ses pauvres trésors, dont son fameux journal.

Décor nécessaire, magnifiquement adapté à la forme de récit choisi par le metteur en scène William Malatrat, qui n’en est pas à son coup d’essai, et qui laisse totale liberté à l’imaginaire du spectateur, et à l’immense présence de l’actrice Karine Ventalon, qui habite le personnage de Célestine, plus qu’elle ne le joue. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le monologue a été primé plusieurs fois aux P'tits Molières 2015.

 

Une jeune femme venue de sa Normandie natale, quittant la pauvreté ainsi qu’une mère alcoolique et maltraitante.

Elle se décrit comme jolie et bien de sa personne, grande, blonde, de beaux yeux bleus… et qui l’est effectivement !

Elle laisse volontiers transparaître une sensualité parfois débordante, qu’elle pourra mettre au service de certains de ses maîtres notamment le maladif Georges, envers qui elle nourrira une pitié amoureuse.

 

Quant à la malle, au gré du récit, elle sera par la magie du jeu de Célestine, chaise, lit d’amour, lit de mort, lavoir, abri pour se blottir et se cacher, ou bien simplement valise lors de chaque départ ou arrivée.

Ce récit qui s’adresse à nous, spectateurs, bien plus que déclamé, sera vraiment vécu, sans contrainte ni retenue, parfois mimé à la façon d’un Marcel Marceau, parfois nous laissant dans l’inconfortable position de voyeurs,
Célestine nous fera partager, avec humour , parfois violence, révolte sa triste vie de chambrière de cette fin du xix siècle, corvéable à merci , sans considération, traitée comme un objet utile par ses maîtres, jetable à la première incartade et souvent comme objet d’ assouvissement sexuel de ces derniers. .

Ses différentes places de femme de chambre dans la bonne société d’alors, nous fera passer en revue les travers, mais aussi les frustrations, les vices et les perversions de la haute société de fin de 19ème siècle. Même si a aucun moment, elle ne cherchera à cacher ses propres vices et à se faire passer pour une Sainte-nitouche.

 

Outre son propre personnage, par ses dons d’imitation, elle nous fait vivre les autres acteurs de sa vie de misère, sa mère, ses patronnes, ses maîtres, et en miroir, la brutalité de ses amants.

La fin de la pièce vous réservera une belle surprise.

La pièce justement, par sa mise scène ingénieuse et imaginative et par une performance d’actrice exceptionnelle durant près d’une heure et quart, aura permis de rendre fidèlement l’esprit du roman éponyme d’Octave Mirbeau, sans tomber dans le travers du théâtre boulevardier.

 

La juste récompense par des « tonnerres » d’applaudissements et plusieurs rappels.

A voir absolument.
Reservation: FolieTheatre.com

                                                                                                                                                      Auteur : NoNo Dans Culture 5 décembre 2016

 

 

 

  • POLE CULTURE

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  • DES MOTS POUR VOUS DIRE

 

LE  JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE A LA FOLIE THEATRE

 

« Ah ! ceux qui ne perçoivent, des êtres humains, que l’apparence […] ne peuvent pas se douter de ce que le beau monde, de ce que la haute société est sale et pourrie. »


Voici l’occasion rêvée de redécouvrir ce portrait au vitriol de la bourgeoisie de la fin du XIXe siècle, vue à travers les yeux de Célestine, chambrière chez les Lanlaire. La mise en scène, volontairement épurée, laisse toute sa place au texte, magnifiquement porté par Karine Ventalon (« Meilleure comédienne 1er rôle 2015 » aux P’tits Molière), seule devant le public. Le standard Solitude interprété par Billie Holiday vient ponctuer le spectacle, créant une atmosphère intimiste, propice à la confidence.

 

Ce récit de la vie d’une femme de chambre de province, au bas de l’échelle sociale, est à la fois empreint de lucidité et d’humour. Lucidité très crue lorsque Célestine décrit sa condition de domestique : « La solitude, ce n’est pas de vivre seule, c’est de vivre chez les autres, chez des gens qui ne s’intéressent pas à vous, pour qui vous comptez moins qu’un chien ». Mais humour impitoyable lorsqu’elle se moque des travers de ses maîtres et maîtresses, tous corrompus par l’argent, le vice ou la vanité.

 

Une société corrompue.
La vie de Célestine se résume à une suite d’asservissements : elle est esclave de ses maîtres, mais aussi esclave de ses sens lorsqu’elle succombe à son désir pour les hommes (notamment pour Joseph, son fiancé violent et xénophobe). La force du texte d’Octave Mirbeau réside dans sa capacité à montrer les dessous les plus vils de l’âme humaine : mépris et cruauté vis-à-vis des plus faibles, exploitation sexuelle et exploitation tout court. Mais les opprimés ne se révèlent guère plus louables que leurs oppresseurs, faisant preuve d’un antisémitisme tristement banal – nous sommes à l’époque de l’affaire Dreyfus – et devenant, dès qu’ils le peuvent, oppresseurs à leur tour. Seuls les mots et l’humour peuvent éclairer ce tableau très sombre de la condition humaine.

 

Avec pour uniques accessoires une valise et une paire de bottines, Karine Ventalon se livre à une performance très physique, donnant vie à une incroyable galerie de personnages par ses mimiques, sa gestuelle ou son intonation. Jamais elle n’en fait trop. Dans le rôle de Célestine, elle change de registre avec maestria, passant de la rouerie au désespoir, de la séduction à l’émotion avec la même justesse. Grâce à son interprétation  intense et d’une grande expressivité, elle parvient à nous faire entrer dans les tourments de son personnage pendant une heure et demie. Un très beau spectacle porté par une très belle comédienne, qui mériterait d’être joué sur les plus grandes scènes.

                                                                                                                                                                                                    Véronique Tran Vinh

 

 

 

  • LE BLOG DE LOLO

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Un texte saisissant et une comédienne inspirée... rien d'étonnant à ce que Karine Ventalon ait reçu le prix de « Meilleure comédienne dans un 1er rôle » aux P’tits Molière 2015 pour son rôle de Célestine dans « Le Journal d’une Femme de Chambre ». Ce spectacle est également nominé dans la catégorie « Meilleur seul en scène 2015» .

 

 

C'est une véritable performance scénique et Karine Ventalon relève ce challenge avec brio : beaucoup de sensibilité dans son jeu qui lui permet de partager une large palette d'émotions.

 

Cette adaptation d'Octave Mirbeau tiré du roman de la fin 19e siècle n'a pas pris une ride et permet de dévoiler les travers peu reluisants de la bourgeoisie au travers des yeux d'une simple femme de chambre.

C'est un seul en scène qui permet de dénoncer les perversités, les inégalités de "classe" : la voix de Célestine nous touche au coeur directement au fil de ce journal intime. Laure

 

 

  • LE PETIT MONDE DE NATIE AK

 

Le journal d'une femme de chambre est une adaptation du célèbre roman d'Octave Mirbeau sorti en 1900. Ce roman, maintes fois adapté au cinéma comme au théâtre, dénonce la condition de vie des domestiques, véritables esclaves des temps modernes de leurs maîtres. Son héroïne Célestine, la chambrière,  y dénonce avec beaucoup de lucidité sa condition. 

 

19h30, le spectacle commence: On entend un fond musical, une voix féminine chantonne, ainsi que des bruits d'ambiance de café... C'est partie pour des confidences  très intenses.

La pièce démarre avec l'entrée de Célestine: jeune domestique munie d'une grande malle. 

La jeune femme  se  confie à travers son journal  sur sa condition de domestique, son passé lourdement chargé, ses envies, son désir d'amour, ses désirs inavouables car il faut bien l'avouer,  Célestine est une jeune femme qui a bien du mal à résister à l’étreinte d'un homme.  Les sentiments, les pulsions, elle les exprime sans aucune retenue ni timidité. Passionnée, elle se donne, s'offre, en quête d'amour, prête à tout donner par amour car "c'est mieux que de recevoir". Toujours très lucide, même avec l'homme qui la perturbe, Joseph, le jardinier - cocher. 

Arrivera-t-elle un jour  à trouver l'amour? Ou acceptera-t-elle de se perdre par amour?...

Karine Ventalon, une performance  forte en intensité 

Le rôle de Célestine est interprété par la comédienne Karine Ventalon. C'est un personnage qu'elle a déjà joué dans plusieurs théâtres parisiens, et qui lui a valu une belle récompense aux P'tits Molières  en 2015. Une récompense hautement méritée tant son interprétation est riche en intensité. Elle sait parfaitement s'imprégner de Célestine en lui donnant une dimension émotionnelle puissante, très touchante. 
L'actrice occupe non seulement l'espace scénique avec intelligence mais utilise aussi sa malle qui se transforme alors en accessoire de scène: siège, lavoir, lit... sans que cela n'interpelle à aucun moment tant la logique du moment est évidente. Le décor apparaît alors clairement, sans jeu de lumières, juste par le jeu de la comédienne et ses déplacements. Parfois, Célestine sort de sa malle quelques rares trésors comme son précieux journal... 

Elle sait aussi s'emparer de nous, le public, nous qui sommes si proches d'elle . Elle nous capte, nous happe par ses paroles, par ses intonations toujours très justes, ses regards tantôt désemparés, sensuels, coquins, passionnés.  
C'est impressionnant de voir la facilité qu'elle a à entrer dans la peau des autres personnages pour revenir tout aussi vite dans Célestine, toujours avec  fluidité et naturel. Et nous, le public, sommes là, à la voir se métamorphoser, se mouvoir si près de nous. Il y a comme quelque chose d'intime qui se créé grâce à cette proximité qui est exploité à bon  escient. Elle se donne tout entier, sans inhibition ni timidité, parfois un peu crument quand les confidences de Célestine l'exigent mais son jeu est tel qu'elle sait s'exécuter sans que cela devient vulgaire. Attention tout de fois, si vous souhaitez venir avec des jeunes adolescents, cela pourraient les mettre mal à l'aise. 

Les p'tits Molières: Karine Ventalon Meilleure comédienne dans un 1er rôle

En 2015 , Karine Ventalon  a reçu le P'tit Molière de la meilleure comédienne dans un 1er rôle pour son interprétation de Célestine dans la pièce Le journal d'une femme de chambre. La pièce a également été nominée dans la catégorie Meilleur seul en scène 2015.

En conclusion: L’interprétation intelligente et toujours en délicatesse de la comédienne rend un bel hommage au roman d'Octave Mirbeau. Cela fait partie de ces belles découvertes, un poil surprenant qui ne laisse pas indifférent. A noter que la mise en scène tout en simplicité de William Malatrat est redoutablement efficace. Nathalie Bouhier​

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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